Dons et Capacités

Nous avons tous des dons, des capacités, des aptitudes, des talents, des élans naturels dans différents domaines.

Un talent pour le dessin, pour la mise en scène de spectacle, la création de costume. Un élan particulier pour sauver les petits animaux du jardin, allez relever un camarade tombé dans la cour, ramasser la canne de la vieille dame avec enthousiasme.

Construire une cabane, faire du grandiose avec rien, inventer des histoires, comprendre le langage des oiseaux. Aller vers l’autre sans appréhension, avoir la joie de vivre et de rire, inventer toute sorte de choses et faire des rêves.

Au départ nous avons tous ce grand et vaste champ de possibilités.

Mais la vie, le lieu de vie, l’époque, l’éducation familiale, le milieu scolaire, social, la société en général, les croyances familiales, amicales et sociales font qu’un jour un don, une capacité, un rêve est un peu oublié. Puis complètement oublié et s’en va.

Vers l’âge de 6, 7 ans les enfants deviennent adaptés et intégrés dans leur environnement, si ils ne le sont pas ils souffrent à différents niveaux et ne se reconnaissent pas comme faisant partie du milieu où ils grandissent. Alors ils s’adaptent, on s’adapte.

Un enfant qui souhaite faire un travail avec ses mains et qui se retrouve dans le milieu médicale.

Un enfant qui veut être meunier et qui se retrouve directeur en communication

Une enfant qui souhaite conduire un tracteur mais qui vit, comme plusieurs générations avant lui, dans une grande ville

Un enfant qui rêve de voyages alors que ses parents n’ont jamais pris l’avion.

Une adulte qui dit ne pas savoir chanter alors que sa voix ne fait pas fuir.

Un adulte qui croit ne pas savoir dessiner alors que ses fleurs sont joyeuses et artistiques.

Un adulte qui pense qu’il est sans importance et petit par rapport aux autres.

Une vieille dame qui s’enferme dans la solitude.

Un vieil homme qui meurt avec des regrets.

Histoire de vie, trop souvent banalisée. Mais qui ont toutes un point en commun, à un moment ou des moments, l’enfant en devenir n’a pas pu garder la couleur unique et spécifique qui colorait son cœur. Il a du s’adapter.

Bien sûr, il y a des adaptations positives et des histoires de vie où les rêves sont devenus réalités, cela devrait même être « la norme ».

Mais parfois, il est bon de se questionner sur ses dons, capacités, aspirations et rêves. Regarder les possibilités qui nous font fuir, nous semble  impossible ou inenvisageable.

Juste se questionner pour soi, notre rôle familial ou encadrant.

Qu’est ce qui m’appartient et ne m’appartient pas ?