Les personnes qui ont des difficultés à entrer en communication avec les autres sont des personnes en souffrance.

Leur demander de changer de comportement ou de faire autrement revient à les mettre devant une falaise en leur demandant de sauter.

Ne pas supporter d’être le centre de l’attention, être mal à l’aise face au regard de l’autre, fuir le contact physique ou visuel, c’est s’exclure contre son grès de la société et de son interactivité.

Ces difficultés à communiquer créent une distance et parfois un fossé pendant les échanges, difficile de progresser au sein de son école, de son entreprise ou de prétendre à un poste à responsabilité lorsque des signes extérieurs trahissent le mal être intérieur.

D’ailleurs les signes extérieurs de ce malaise ne sont pas forcément le fait de transpirer ou de rougir, l’interlocuteur peut ressentir une distance, de la froideur, peut-être même une attitude qui ressemble à un côté hautain alors que c’est juste la peur, l’angoisse d’entrer en communication qui transparaît.

Une souffrance silencieuse qui handicape et qui peut pousser à fuir comme si sa vie en dépendait.

Il existe des familles de timides, des familles qui ne savent pas ou ne peuvent pas dire.

Il existe des histoires familiales (transmis de générations en générations: transgénérationnel) ou personnelles qui ont empêcher de dire et qui perturbent, handicapent ou inhibent encore aujourd’hui.

Etre timide, réservé un peu ou beaucoup n’est pas un choix mais une conséquence, celle d’une histoire sociale, familiale ou personnelle, celle d’une relation aux autres qu’ils soient de la famille, des amis, des inconnus qui est douloureuse pouvant tendre jusqu’à la peur panique, voir irrationnelle.

Etre sur la réserve peut être aussi une conséquence des épreuves de la vie, si enfant je n’avais pas le droit à la parole, si une souffrance physique ou morale, un secret ou un tabou ne pouvait être dit à un moment de la vie, la psyché et le corps l’ont tellement intégré que même des années plus tard une part de soi est restée muette, murée dans un silence.

Mon intérêt pour cette difficulté de vie est que j’ai rencontré beaucoup de personnes prisonnières de ce monde du silence et que par mon expérience, je sais que les choses sont réversibles.

Le plus difficile c’est de trouver le moyen , la ou les personnes et de faire le premier pas pour en sortir.

Les choses seraient tellement plus simples si ces difficultés étaient remarquées dans l’enfance.

Cela serait tellement le meilleur moment pour permettre à cet enfant de devenir une personne libre de cÅ“ur et d’esprit.

Mais c’est difficile en tant que parent ou membre de la famille d’avoir un regard extérieur sur un enfant ou de dire si on remarque quelque chose, ce n’est pas toujours facile de verbaliser et pas si facile du côté familial de l’entendre.

L’environnement scolaire, associatif, culturel… de l’enfant n’est pas formé ou apte à remarquer des détails de comportement qui questionnent, il faut parfois être un enfant du silence pour remarquer un autre enfant du silence ou bien avoir offert de l’empathie à cette personne au point d’avoir intérieurement effleuré sa douleur.

La méthode de travail sur soi que je pratique est basée sur les médecines traditionnelles asiatiques, ce qui offre la possibilité de travailler avec la prise du pouls.

Ce sont les pulsations cardiaques qui m’aident à détecter les blocages et qui permettent à l’énergie de circuler librement comme elle aurait toujours dû circuler.

Une aubaine car la verbalisation n’est pas indispensable, c’est le résultat des différentes séances qui peu à peu libèrent la parole, naturellement.

Le plus important c’est d’être là, présent intérieurement.

Maud Arc

(Si même téléphoner est un problème pour vous, envoyez-moi un SMS avec votre prénom et une estimation de votre timidité entre 0 et 1O et je vous rappelle.)