« 100 conseils pour mieux étudier » aux éditions Roudil de JL Cospérec édition 1986

Il y a des livres retrouvés par hasard qui parle de papier carbone, de machine à écrire et qui pourtant sont encore très actuels.

L’auteur débute par un souvenir de seconde où un de ses professeurs disait à la classe « Réveillons nous, nous dormons tous ! ». Ce professeur les interpellait vigoureusement et semblait faire une erreur car la classe était loin d’être en train de somnoler, les cancres du fond de la classe avant même ce jour là participé au cours.

L’auteur a compris, plus tard, que le maitre leur reprochait non pas d’être inactifs, mais de s’agiter en vain, enfermés dans leur routine des questions de cours et des réponses automatiques. Ils tournaient autour de la solution qui était pourtant à la portée de leur pensée. Il a compris qu’effectivement il n’était pas réveillé en classe de philosophie. Suite à des citations et aux échanges qui ont suivi , le professeur a partagé cette phrase : «  il y a des formes d’existence qui sont somnolence…Exister socratiquement c’est donc, si l’on veut, maintenir l’existence en haleine, c’est vivre en homme éveillé » de Amédée Ponceau en commentaire de la phrase de Socrate « Songez à vous-même, prenez garde à vous-même ».

Edmund Husserl avec d’autres mots l’a dit « Pensez que mes livres n’apportent pas de résultats à apprendre de façon formelle, mais des fondements pour pouvoir bâtir soi-même, des méthodes pour travailler soi-même, des problèmes à résoudre soi-même. Ce soi-même, c’est vous, si vous voulez être philosophe. Mais on n’est jamais philosophe qu’en le devenant ou en voulant le devenir »

Dans son livre JL Cospérec donne des pistes de questionnement comme :

Pourquoi ai je pris ou suis je en train de prendre cette décision ?

Qu’est-ce que j’en attends ?

Sur quel résultat concret va déboucher mes efforts ?

Dans quel délai cet objectif doit-il être atteint ?

Ce projet peut il être scindé en plusieurs étapes ?

« Le travail intellectuel est d’autant productif qu’il est fait davantage appel à la motivation et à l’autonomie de ceux qui s’y livrent »

«  On ne peut affronter une compétition en faisant sans cesse le dégouté : vous connaissez tous ces candidats aux concours et aux examens qui consacrent une partie de leur temps et de leur énergie à en contester l’utilité. Ce n’est pas ainsi qu’ils se forgent un moral d’acier. Évitez-les comme la peste car ces états d’âmes un peu masochistes pourraient vous contaminer. Rien n’est plus transmissible que le désenchantement précoce. »

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Chapitre deux : l’organisation du temps de travail

Le poète grec Ménandre «  Nous ne vivons qu’une petite partie de notre vie »

« Le temps est un capital précieux ne le perdez pas ; A la recherche du temps perdu … ou volé ; On est pour l’essentiel responsable du temps que l’on perd » JL Cospérec.

En 1986, il parlait déjà de ce temps perdu ou passé avec le téléphone,  la télévision, des activités intensives comme le sport, les importuns qui vous visitent ou téléphonent.

Tout quart d’heure est bon à prendre.

Jules Payot rappelle que Darwin «  ne perdait jamais quelques minutes qui se présentaient à lui sous prétexte que ce n’était pas la peine de ce mettre au travail » ; il cite aussi le cas d’un personnage du 18ième siècle dont le déjeuner n’était jamais prêt à l’heure, il présenta un jour à sa femme comme hors d’œuvre un livre écrit pendant le quart d’heure d’attente »

Il est bon, parfois, de se replonger dans un vieux livre, d’étudier, de faire des recherches, de regarder une conférence avec un scientifique ou un philosophe qui semble être d’une autre époque pour s’apercevoir que certaines choses sont intemporelles.